Nicolas: microjardins et poulaillers

Parmi les participants au voyage solidaire, Nicolas s’était intéressé au projet pilote CHANGE, mené à Medina Gounass et dans une commune voisine par l’association communautaire ADECOM, soutenue par l’ONG Helen Keller International. C’est un projet de lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire en mettant à disposition des femmes des tables de micro-jardins et des…

Parmi les participants au voyage solidaire, Nicolas s’était intéressé au projet pilote CHANGE, mené à Medina Gounass et dans une commune voisine par l’association communautaire ADECOM, soutenue par l’ONG Helen Keller International. C’est un projet de lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire en mettant à disposition des femmes des tables de micro-jardins et des poulaillers vivriers.

Nicolas venait pour évaluer les besoins des élèves de l’école Fatou Kaba en matière de produits maraîchers frais, prendre contact avec l’ADECOM sur le projet CHANGE et, enfin, apprécier la pertinence du développement d’une filière locale de production de bacs en géotextile en s’appuyant, à titre d’expérimentation, sur une dizaine de bacs remis gracieusement par la société Bacsac.

Mamadou Gueye, directeur de l’école Keur Fatou Kaba, est un des piliers du réseau communautaire de Medina Gounass. Il est notamment secrétaire général de l’ADECOM. Le réseau communautaire dans les domaines de l’éducation, de la santé, du micro-crédit, de l’assainissement ou encore de la nutrition s’avère être aujourd’hui l’une des principales richesses de Medina Gounass (34 000 habitants) et de Whakinane Nimzat (90 000 habitants) et probablement l’unique levier disponible pour réduire la misère de leur population. Ces communes qui ne sont de plein exercice que depuis les dernières élections municipales en juin 2014, ne disposent en effet de pratiquement aucune entrée fiscale. De fait hormis une école publique et un poste de santé, les autres équipements (les écoles primaires, le centre de santé) sont portés par le réseau communautaire avec une forte dimension bénévole.

Vu le nombre d’élèves de l’école (337) et l’absence d’espace disponible, la production de produits maraîchers in situ pour participer à l’alimentation des élèves à l’heure du déjeuner s’avère impossible. Le développement d’une agriculture urbaine vivrière pour tenter de répondre aux problèmes de nutrition et de santé de la population en général et des enfants en particulier s’avère par contre une piste intéressante.

Les informations recueillies à l’occasion de ce séjour sont forcément incomplètes, faute de temps suffisant pour pleinement appréhender le contexte et faute d’avoir pu rencontrer les responsables d’Helen Keller International (HKI), l’ONG américaine à l’origine du projet CHANGE. Néanmoins, grâce à l’implantation de l’association Ecole Fatou Kaba et au soutien du directeur de l’école, une relation de confiance a pu s’établir avec la plupart des parties prenantes de ce projet d’agriculture urbaine vivrière, bien sûr le réseau communautaire mobilisant les familles sur cette question mais aussi la municipalité de Medina Gounass, relation qui ne demande qu’à prospérer tant les besoins de cette commune sont importants et tant ses forces vives sont demanderesses de soutien.

Vous trouverez ci joint le rapport provisoire établi par Nicolas. Une fois qu’il sera validé par l’Adecom, Nicolas le diffusera à différents contacts (la société Bacsac, des agronomes à AgroParistech) pour réfléchir aux suites possibles.

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