April

2016 – 2017

April a quitté l’école Keur Fatou Kaba le 29 juin. Avant de partir elle nous a envoyé ce texte émouvant dans lequel elle revient sur les traces que laisse en elle cette expérience. Elle va retrouver sa famille, ses projets, sa formation… en étant elle-même un peu transformée et riche de ces découvertes.

April : «Bonjour Toubab!»

Episode 1 – octobre 2017

Premiers pas

Départ à Dakar sur les chapeaux de roues*, premier jour : visite du lac rose, où l’on m’a couvert de cadeaux. Je me suis même fait une amie, je fus très appréciée par les vendeurs locaux, ma sympathie et mon ouverture, selon eux, contribuèrent à me faire passer du temps dans leurs échoppes, à discuter de leurs fabrications.

*Je constate que j’emploie beaucoup d’expressions lorsque je m’exprime. Car le français, ici, est parlé de manière très correcte, et si je propose un coup de main on ne me comprend pas.

Les jeunes enfants ne comprennent pas bien le français, je suis comprise correctement quand je m’adresse à des jeunes d’au moins huit ans je dirais. En revanche, les mots : bonjour, ça va et oui, sont audibles à tout bout de champ, enfin constamment, dès que je sors dans la rue et qu’il y a des enfants tous âges confondus. Il faut savoir aussi qu’un bonjour ici s’accompagne toujours d’une poignée de main, provoquant ainsi parfois de joyeux attroupements autour de moi.

Premières impressions

Pour ce qui est de mon moral, mes ressentis, je me sens bien, les gens ici sont très gentils et à l’écoute. Les enfants respectueux et attentifs, lorsqu’on parle avec eux individuellement. J’ai quand même une petite sensation désagréable lorsque je me retrouve seule, ou que je quitte ma zone de confort, qui se situe aux abords de l’école. En effet, je n’ai croisé aucun toubab* ici, et beaucoup d’enfants ainsi que quelques adultes, le crient à notre intention dans la rue. Je ne dois pas le prendre personnellement c’est sûr, mais à force, c’est irritant. En France cela serait considéré comme du racisme et je ne cesse de me dire que c’est péjoratif. Je n’ai pas l’impression d’être très bien vue quand je me promène. On m’appelle, on me regarde. Mais quand je réponds, m’approche et discute, il n’y a aucune animosité, bien au contraire. Il faut donc que j’intègre que toubab n’est que leur façon de me qualifier, bien qu’il n’est pas très correct, selon moi, d’agir ainsi. Pour les enfants encore, je comprends, mais on ne voit jamais un adulte crier « chien ! » lorsqu’il voit un chien dans la rue… Après, comme je l’ai déjà un peu dit, les Sénégalais avec qui je discute sont très avenants et gentils. Pour ce qui est du sentiment que je ressens quand je suis seule, il s’apparente à du manque, celui d’amis ou d’amour. Il passera avec le temps, à force de rencontre. Et je le chasse en m’occupant, j’écris, je lis et je dessine. Et puis je ne suis pas souvent seule, beaucoup de monde m’entoure, même si la communication n’est pas toujours évidente.

*toubab : blanc

Les enfants sont très corrects, ils sont taquins et marrants, ils craignent les corrections donc fuient les adultes quand ils sont conscients qu’ils ont fait une bêtise.

Lancement du Service Civique

J’entame ma première semaine à l’école par une période d’observation, deux classes par demi-journée. Ici entre la grande section de maternelle et le CP, il y a une classe que l’on nomme CI (Cours Intermédiaire). Le grand nombre d’enfants par salle rend les choses compliquées pour les Tatas*, d’où la volonté de Mamadou, le directeur, de me donner à charge une classe de CI. Car deux de ses Tatas, sont en congé maternité. Mais ce n’est pas l’objet de ma mission ici, alors je vais organiser mon temps de manière à pouvoir répondre au besoin du directeur, tout en accomplissant les volontés de l’association Ecole Fatou Kaba, pour laquelle je me suis engagée.

*Tata est utilisé par les élèves pour appeler leurs institutrices. On ne dit pas maitresse ici.

Heureusement pour moi. Catherine, ma tutrice service civique et deux des membres de l’association sont là. Elles m’ont accueillie, m’aident à me fixer des repères, me donnent leurs bons plans et plein d’informations utiles. J’ai aussi la chance d’avoir un accès très facile à des ordinateurs, du fait de la nature de ma mission qui est, en partie, l’apprentissage de l’informatique aux élèves.

Nous commençons ensemble les séances de présentation de la bibliothèque, aux divers groupes de primaire. Introduisant en même temps les moments de lecture, que je devrais animer dans cette salle.

Soutiens

J’ai des difficultés à trouver ma place dans cette école. Les premières séances de soutien me donnent du fil à retordre. Je cherche tant bien que mal des moyens pour rendre ses séances ludiques, mais les lacunes de certains rendent les choses bien difficiles. Dans la gestion du groupe (3⁄4 enfants), car je passe beaucoup plus de temps avec ceux qui ont plus de difficultés et délaisse un peu les autres ; dans la manière de procéder, car la compréhension du français est très relative pour ces élèves ayant besoin de soutien. Alors pour ne pas me ronger les os, je fais de mon mieux, travaille ma patience et mon lâcher prise. En ayant l’idée que cela s’améliorera avec le temps.

Activité théâtre

J’ai mis en place une activité extra-scolaire sur le thème du théâtre. Elle est pour l’instant proposée aux élèves de CM2, afin de voir avec plus d’aisance comment gérer les autres classes, qui auront leurs tours ensuite. J’ai pris cette initiative en premier lieu pour le plaisir de faire du théâtre avec des enfants, et pour occuper mes mercredi après-midi. Cependant je me rends compte après deux séances que mon ambition demande beaucoup d’efforts… Je suis prête à faire face avec les jeunes qui montreront le plus de motivation, d’écoute et de rigueur. Mais je ne suis pas convaincue quant à son aboutissement. Ce qui me motive à mener à son terme le projet*, sont les demandes quotidiennes des enfants des autres classes, cherchant à savoir quand viendra leur tour.

*Le projet étant la représentation de petites scènes de théâtre par groupes, pour les cours moyens.Et des mises en scène mimées, accompagnées par la lecture d’histoires ou de contes, pour les classes de cours élémentaires et préparatoires.

Cette activité est basés sur le volontariat, celui des enfants et le mien, car dispensée hors des temps scolaires, je suis étonnée de voir une telle affluence. A chaque fois, je renvoie chez eux les élèves des autres niveaux, et les enfants du quartier. Et ma classe est complète, une trentaine de jeunes.

  • La religion. Présente partout et très pratiquée. Les journées et semaines sont rythmées par les prières, les chants religieux, les baptèmes et autres célébrations. Il est très fréquent de croiser des hommes vêtus de boubous (vêtement religieux). Et tous les vendredis tout le monde porte de belles tenues, robes pour les femmes et boubous pour les hommes.
  • Les codes vestimentaires. Il est rare de voir une femme en pantalon, je suis vite catégorisée comme une bayfall, genre de hippy, mal vu pour certains, apprécié par d’autres. Les femmes ont plaisir à porter des choses qui brillent et des tissus très colorés. La mode ici est loin de celle dans laquelle j’ai grandi en France. Je croise tout de même, parfois, de jeunes gens habillés en « européen ».
  • Les coutumes. Par où commencer ? Les salutations, très importantes ici, sont relativement longues.
    Rester autour du plat alors que tu n’as plus faim ne se fait pas, quand tu as fini tu pars. On ne remercie pas non plus, sauf en cas de présent exceptionnel. Les hommes ont le droit d’avoir jusqu’à 4 femmes, le plus souvent ils n’en ont qu’une mais il arrive qu’ils en aient deux. Les jeunes gens ne peuvent vivre ensemble avant le mariage, ils se marient donc en général très tôt et fondent une famille. Une jeune femme de 22 ans peut déjà avoir deux enfants ou trois, ici, c’est fréquent. Les familles sont donc nombreuses et les enfants très libres. On les voit courir, jouer, se battre en pleine rue par dizaines dés qu’ils quittent le dos de leur mère, dès qu’ils peuvent marcher. L’éducation se fait quasiment exclusivement à l’école. Les rues sont sales, pleines de déchets (certes ramassés en fin ou début de journée) mais il y a beaucoup à faire dans l’éducation des jeunes à ce sujet. Il est normal pour eux de tout jeter par terre. Les poubelles sont peu présentes car elles appartiennent aux commerces des rues, mais elles sont là !
  • L’expression. Il y a plusieurs dialectes au Sénégal, à Dakar et dans sa banlieue le plus présent est le wolof ; langue maternelle. C’est à l’école qu’est appris le français ; on peut donc deviner le niveau scolaire d’une personne à son niveau en français. Je pense que si l’expression des Sénégalais en français est exclusivement à l’impératif, c’est dû à cet apprentissage secondaire.

April à Guédiawaye : Episode 2

Je vous écris depuis Abéné en Casamance, où j’ai pris congé en compagnie de ma mère et de mon bel homme. Le départ de ce voyage n’a pas été de tout repos. Nous avons découvert les longs trajets en car à travers le Sénégal et la Gambie.
Nous sommes finalement arrivés à Kafountine, y avons passé quelques jours, et nous rendons à présent par étapes à Ziguinchor (capitale de la Casamance). Ce voyage met un terme au premier trimestre de l’école Keur Fatou Kaba où je commence à trouver mes marques.
Les cours d’informatique sont maintenant bien établis. Tous les enfants du CE1 au CM2 ont pu découvrir, ou redécouvrir, le vocabulaire de base de l’ordinateur, le maniement de la souris, l’allumage et l’extinction des machines ainsi que le comportement à adopter dans la salle informatique.
Pour les petites classes, de la moyenne section de maternelle au CP c’est en cours, tous les enfants ne sont pas encore passés, mais leur tour viendra. Avec les plus grands nous avons commencé à utiliser word, ils découvrent toute les fonctionnalités, petit à petit, à travers des exercices de présentation.
Merci à Françoise pour les logiciels pédagogiques installés sur les sessions élèves, je les trouve géniaux pour les plus jeunes, cela leur est très profitable. Pour ce qui est de la lecture je n’ai pas osé m’imposer et me suis trouvée très limitée. J’ai pu travailler avec les maternelles leur faisant écouter, apprendre et chanter de petites comptines. J’ai aussi passé du temps dans les classes afin de trouver des moments opportuns à la lecture. Le plus efficace a été pour moi un entretien avec Catherine, qui m’a redonné confiance, elle m’a donné des conseils utiles à la mise en place d’ateliers autour de la lecture, malgré les emplois du temps chargés des enfants. Dès mon retour je compte travailler avec un groupe de CM2 sur les fables (lecture, compréhension, réécriture personnalisée), et avec un groupe de CE1 ou CE2 sur la bande dessinée. J’ai quelques exercices amusants à faire avec eux.
A ce sujet, je tiens à remercier Michelle pour ce superbe livre qui m’est très utile : « 1001 activités autour du livre ».
En dehors de ça, les soutiens se sont précisés, j’utilise des supports que Kévin m’a partagé, ils m’aident beaucoup, et les enfants sont heureux de revoir et de renforcer leurs connaissances des combinaisons de lettres. Ils arrivent à les lire sur la fiche mais pas dans les textes. Pour des enfants en échec, réussir à lire de petites phrases grâce au travail de lecture simple réalisé en amont est très agréable. Pour les plus grands, les livres en plusieurs exemplaires me sont d’un grand secours, nous faisons plusieurs lecture, et pour chaque texte je leur pose toutes sortes de questions visant la compréhension du texte, mais aussi des rappels de grammaire.
J’ai pris l’habitude d’aller en sport les jeudi matin avec la classe de moyenne section de maternelle. Et j’ai eu le plaisir d’animer complétement la dernière séance du trimestre, accompagnée d’une Tata, avec comme consigne de leur apprendre la course lente. Nous avons donc revu la séance précédente (la course rapide) et travailler la course lente. Nous avons même pu découvrir le jeu du pêcheur. Nous avons bien ri.


Episode 3 – janvier 2017
Bonjour, bonne et heureuse année à tous !
Ce mois de janvier fut marqué pour les Sénégalais par deux évènements importants :
Le premier, et plus joyeux, la Coupe d’Afrique des Nations. Quel plaisir pour moi de partager les victoires de l’équipe du Sénégal avec toutes les personnes présentes devant la télévision du troquet chrétien du quartier ! Contrairement aux matchs que j’ai pu observer avec mes amis français, les Sénégalais applaudissent les actions en toutes circonstances, qu’elles soient loupées ou non. Jamais je n’en
ai vu critiquer un joueur qui manque sa frappe ou sa passe. De même que l’euphorie en cas de but est impressionnante, mais ça s’est un peu pareil partout. Malheureusement, l’équipe du Sénégal a perdu face au Gabon en quart de finale, achevant ainsi une belle épopée.

Le second, beaucoup moins sympa, l’incident diplomatique concernant la passation de pouvoir du Président gambien, sortant, au nouvel élu. Tout est rentré dans l’ordre, mais, cette histoire a fait beaucoup de bruit.

Par ailleurs, je me suis rendue à quelques évènements organisés par France Volontaire. J’ai ainsi rencontré d’autres jeunes en volontariat, que je revois, et avec qui j’échange contacts et informations. Cela nous permet d’être plus forts de moyens, contacts et connaissances. De même je me suis rendue à l’Institut Français, et ai découvert une brochure géniale exposant les évènements culturels qui auront lieu à Dakar cette année. Lectures de contes et d’histoires en français sont au programme, je l’ai donnée à Mamadou afin qu’il en prenne connaissance, et puisse organiser une sortie.

Activité lecture
J’ai toujours des difficultés avec cet aspect de ma mission, les cours finissent à présent à 18 heures et je n’arrive pas à définir de moments opportuns pour prendre des petits groupes d’élèves J’ai tout de même lancé un atelier autour de la bande dessinée. J’ai commencé avec trois petits groupes de 5/6 élèves, je leur ai expliqué et montré les différents types de livres qu’il y a dans la bibliothèque, pour finalement développer le vocabulaire et la technique des bandes dessinées. Le but étant qu’ils en réalise une concernant un événement qu’ils ont vécu. J’ai affiché dans le couloir une consigne et un exemple que vous pouvez voir ci-après. J’ai eu une dizaine de retours, de récits qu’il faut à présent retravailler ensemble, pour les mettre en forme.

ici photo à venir représentant une affiche préparée pour les enfants afin de les aider à la création de leur bande dessinée.

La mise en forme concerne les étapes 3 et 4, et je compte les encadrer. Cela me permettra de leur mettre à disposition du matériel et d’assurer un certain rendu. L’objectif étant d’en faire un recueil pouvant être scanné et envoyé à l’école parisienne Tourtille. J’espère beaucoup pouvoir vous faire part de l’avancée de ce projet le mois prochain avec satisfaction. La réussite de ce projet m’importe beaucoup, et m’angoisse particulièrement car je ne dispose pas de moments définis pour travailler avec les jeunes.

Implication dans l’école
Les cours d’informatique occupent le plus clair de mes journées, mon emploi du temps est maintenant bien en place, quoi qu’il puisse être flexible de temps à autre. Avec les CM2 et CM1 nous commençons à découvrir Paint et Word. Le vidéo projecteur m’est d’une grande aide pour les guider. Je les fais pratiquer au maximum et interviens beaucoup de façon individuelle, pour tous les aléas qu’implique la découverte de ces outils.

Avec les classes du CI au CE2 nous sommes encore dans une optique de bonne maîtrise de la souris et du clavier. Bien que certains CE2 se débrouillent très bien, il me faut alors adapter le cours à leur niveau.
La petite nouveauté concerne les cours dispensés aux classes de maternelle. Suivant les conseils de Michèle (que je remercie au passage), j’ai proposé aux Tatas de m’accompagner pendant les séances. Elles en sont ravies, elles peuvent ainsi voir comment je procède et quel logiciel j’utilise avec leurs élèves. Par ailleurs, leur présence me soulage, notamment pour ce qui est de la compréhension des consignes par les petits.
Ma participation aux séances de sport hebdomadaire avec la grande section de maternelle est appréciée par l’enseignante. A la demande des élèves, et parce que je le peux et aime beaucoup, j’ai également pris part à une séance avec les CM1, très sympatique, et avec les CI, très laborieuse du fait de leur manque d’écoute.
J’aime aussi, durant mon temps libre, aider à la création de tableaux récapitulatifs de leçons, qui ornent les murs des classes de maternelle. Ou encore, faire des diapositives sur certains cours, à la demande des enseignantes, afin de les exposer aux classes à l’aide du vidéo-projecteur. Pour l’instant, la seule que j’ai réalisée a pour sujet le passé simple, et elle convient aux classes de CE pour l’apprentissage, et de CM pour les révisions.


Episode 4 – mars 2017
Quel beau mois de Février, fort en émotion, j’ai vécu !
Pour commencer il y a eu cette rencontre atypique, entre ce bébé chien et moi. Je lui ai fait une place dans ma vie, pour que la sienne soit meilleure. Quelque part, un peu aussi, pour assouvir un désir ancien et parer à une certaine morosité.
En effet, les difficultés dues à l’interculturalité sont nombreuses. Le langage, les conceptions du monde et de la vie, les repères, tout est différent ici. Alors on s’adapte certes, mais on ne s’oublie pas pour autant. Pour oublier quelque temps ma différence, je me plonge souvent dans des lectures, j’écris, ou dessine avec comme fond musical des morceaux dans lesquels je retrouve un peu mon identité. C’est un peu triste. Je m’en sors finalement au bout de quatre mois au Sénégal avec deux véritables amis locaux. Une tata de l’école que j’apprécie énormément et que j’estime beaucoup et un habitant de la maison ou je vis, avec qui je peux partager beaucoup de choses sans être jugée. Ces deux personnes me font du bien.
Et puis, bien sûr, il y a la famille de Tonton, je me suis aperçue récemment qu’en fait, ce sont eux ma famille ici. Une grande famille pleine de vie mais avec laquelle le dialogue est très difficile. On s’en sort tout de même, les efforts de communications sont palpables et c’est agréable.
Concernant l’école, ça avance lentement, pour ce qui est des activités autour de la bande dessinée que j’ai entrepris, mais sûrement au sujet des cours d’informatique.
Je suis heureuse de voir les grandes classes progresser sur word et me comprendre quand je leur donne des consignes avec des mots « techniques », « Fermez la fenêtre », « Placez le curseur à la fin de votre phrase », « Allez sur le bureau »…. Nous combinerons bientôt nos travaux sur word à des recherches sur internet. Pour les plus jeunes, je continue à perfectionner leur maniement de la souris et introduis word en les faisant travailler sur paint. Paint permet d’une manière ludique de leur faire prendre conscience que pour faire quelque chose, en particulier sur un logiciel, il faut le sélectionner avec la souris.

Sur paint : tracer un train, remplissage de couleur, faire un cercle…. Sur word : écrire en gras, en italique, souligner, changer la taille de la police, changer la police….
Je profite de ces photos pour partager avec vous une des difficultés que j’ai rencontrée durant les cours d’informatique et la solution proposée aux enfants. Alors voilà, beaucoup n’avançaient pas, trop occupés à faire à la place des autres. Je leur ai alors dit de se concentrer sur leur travail personnel et sur rien d’autre.
Mais cela me dérangeait de casser cet esprit d’entre-aide en les orientant vers un apprentissage du « chacun pour soi » comme on le trouve en France. Mais je ne pouvais pas continuer comme ça, les moins bons tiraient le groupe vers le bas. Alors j’ai dit à tous que s’ils avaient fini ils pourraient me seconder et aller aider les autres. En insistant bien sur le fait suivant : faire faire n’est pas faire à la place. Et ça fonctionne plutôt bien. De la même manière je me répète beaucoup moins depuis que certains connaissent les réponses aux questions des autres, et se font une joie d’y répondre.
L’activité Bande Dessinée n’est pas un fiasco total, mais presque. J’ai des idées mais ne sais pas à quel moment les mettre en œuvre. Nous avons réalisé avec trois jeunes filles une planche de BD illustrant un mariage au Sénégal, le but étant de faire ressortir les différences culturelles, si elle était présentée à un public Français (je pense aux jeunes de l’école Tourtille). Pour continuer dans la lancée, j’aimerais, avec trois autres jeunes, poursuivre d’une autre manière en créant une « planche de BD photo » présentant l’école. Cela leur permettrait en outre de travailler sur word pour insérer les bulles sur leurs photos.

Pour ce qui est du reste, dans un premier temps, les séances de sport. Elles sont vraiment bien avec la grande section de maternelle car la tata structure ce temps. Elle joue son rôle et moi le mien. J’interviens en début de séance pour l’échauffement et après sa leçon, pour un ou deux jeux, ce que j’apprécie beaucoup du fait de mon passé d’animatrice. Ces séances ont suscité je ne sais quoi dans l’école car toute les classes ou presque se sont misent à faire une séance de sport dans la semaine. J’accompagne donc presque chaque matin une classe au terrain. C’est agréable de changer d’environnement, et ça l’est d’autant plus que la tata a une attente concernant sa classe. Ayant un mal fou à gérer une quarantaine d’enfants sénégalais, je ne réitère pas la sortie quand on me demande de prendre en charge la séance dans son ensemble. En revanche il m’est arrivé de retourner en sport après avoir eu des difficultés avec une classe. En fait, mon investissement dans ces séances dépend de celui de l’enseignante. Si elle se repose sur moi et que sa classe est intenable, je laisse. Si on partage la classe et que j’échoue j’y retourne, observe, cherche à améliorer les choses. Si on travaille ensemble et qu’elle sait avant la séance quoi leur proposer, j’y retourne et prend du bon temps. C’est ainsi qu’avec les CM1 nous découvrons ou redécouvrons les joies de la balle au prisonnier, avec les maternel et CP, l’épervier, entre autres.
Je pense également aux séances de soutien qui se sont grandement essoufflées mais qui, grâce à la demande d’une tata et à sa proposition d’un moment dédié, persistent.
Et puis il y a le cyber, qui a rouvert ses portes les vendredi après-midi. Ce n’est pas évident à gérer pour moi car le soutien tombe justement le vendredi après-midi, mais il y a peu de gens qui se rendent au cyber, donc jusqu’à présent ça roule.
Je finirais par mes participations diverses à la vie de cette école, j’ai remplacé la tata des CM1 deux jours cette semaine. J’ai accepté parce qu’elle leur a laissé du travail et qu’ils sont relativement calmes. J’ai fait de mon mieux mais ai craqué une heure et demi avant la fin de la deuxième journée, n’arrivant pas à me résigner à les frapper, je n’avais pas l’attention suffisante pour leur donner les notions dont ils avaient besoin pour réaliser leurs derniers exercices. J’ai alors écrit toutes les corrections au tableau dans une ambiance très animée et j’ai quitté la salle pour retrouver les maternelles. Ils ont après, été pris en charge par une autre tata. J’ai tenté plein d’alternatives à la cravache avant d’en arriver là. Toutes sortes de punitions, morales et mises en garde, mais rien ne vaut la démonstration de violence. Chose qui m’est hors de portée.
J’aime aussi de temps à autre me rendre chez les maternelles pour chanter des comptines avec eux, ou leur apprendre ce que je peux de français avec des mîmes. J’en profite pour saluer mon amie et passer un peu de temps avec elle et sa classe. Je dois quand même faire attention à venir aux bons moments car ma présence les trouble, les intrigue, si j’arrive pendant un cours, elle perd l’attention d’au moins cinq petits.
Mais quand je peux, je prends part et ça les excite beaucoup, mais qu’importe, ils sont content, et se prêtent à cœur joie aux jeux théâtraux, aux comptines et « un deux trois soleil ».
J’allais oublier une grande nouvelle !
Les prêts de livre sont en place, les enfants du CE2 au CM2 peuvent désormais venir prendre un des 43 livres sélectionnés dans la bibliothèque, chaque lundi entre 10h et 11h. Ils sont tenus de les rendre au plus tard le vendredi suivant à 16h. Les livres disponibles en prêts sont pour la plupart des collections « Tom-Tom et Nana » et « Je lis déjà » mais il y a également les « Elmer » (l’éléphant) et les plus prisés  » Kirikou « , ceux aux formats de poche. Ainsi que quelques autres hors collection au même format. La première semaine tout s’est très bien déroulé, l’évolution de ces prêts est donc à suivre le mois prochain.
Je finirais cet épisode en vous faisant part de mon immense joie de retrouver bientôt Françoise et Catherine, ainsi que Clément mon bien aimé. Et de pouvoir leur présenter ma colocataire à quatre pattes répondant au nom de Guédi.
Bonne continuation à tous et à très vite.


Episode 5 – mars 2017
Quel beau mois de Mars, je vous écris d’une plage de Toubab Dialaw, en compagnie de Clément et Guédi.
J’ai eu l’immense plaisir de retrouver également Catherine et Françoise au milieu du mois, avec dans leurs bagages de nombreux logiciels ludiques et éducatifs pour les enfants de l’école. Cela tombe à pic car j’étais à court de nouveautés pour faire pratiquer les plus petits sur les ordinateurs, et je me voyais mal faire travailler les maternelles sur paint quand les CE1 s’en sortent, pour certains, avec difficulté. Je pourrais maintenant proposer aux classes, ou à des enfants en particulier, des jeux éducatifs nécessitant de manier la souris. Un grand merci pour ces dons.
D’autre part, nous avons réalisé avec trois jeunes de l’école, une bande dessinée photos, leur participation n’a pas été jusqu’à la mise en page sur word. Cette dernière étape s’est révélée trop complexe pour eux, mais c’est avec grand plaisir qu’il se sont mis en scène pour vous présenter leur école. Nous avons fait plusieurs prises photo et discuté des informations à donner aux lecteurs dans chacune des cases. Nous avons ensuite sélectionné les photos qui nous intéressaient pour la mise en page. Catherine et Françoise en ont deux exemplaires, elles peuvent ainsi faire voyager note histoire. Ha ! J’allais oublier, sachez, pour ceux qui la liront, que « Atcha » est une expression courante ici qui pourrait se traduire en français, selon les circonstances, par « oust !» , « du balai ! » ou « Aller, hop hop hop ! »

« Notre vrai malheur, pourtant,
N’est pas ce que les ans nous volent
Mais ce qu’ils laissent en partant. »

William Wordsworth

Le 24 Mars fût marqué pour de nombreuses personnes par un bien triste événement. C’est à cette date qu’est survenue dans la maison où je loge, un décès, quelle émotion ! Moi qui ai la chance, à 22 ans, de n’avoir connu la mort d’aucun proche, je vis la perte de cette femme. Je la voyais tous les jours, j’avais beaucoup d’affection pour elle, et elle, toujours un sourire pour moi. Je lui souhaite donc d’avoir trouvé les portes du paradis auquel elle croyait.
Cette tragédie naturelle m’a permis de découvrir comment se passe un deuil familial au Sénégal. J’en avais entendu parler, mais le vivre, quelle expérience ! En une matinée le nombre d’habitants de la maison s’est vu multiplié par dix ! (Je n’exagère rien). Le corps fût mis en terre sans tarder, dans la journée. On installa une tonnelle devant la maison, pour accueillir toutes les personnes présentes. Le deuil a duré plusieurs jours, durant lesquels la terrasse faisait office de cuisine et recevait chaque jour une dizaine de femmes pour la préparation des repas. Elles ne manquèrent jamais de nous inviter à manger, et en cas d’impossibilité, de nous mettre un plat de côté.

Les vacances avec mes deux bétins se déroulent à merveille, je constate une certaine fascination ou crainte de la part des enfants envers le chien. Ce qu’il y a de bien là-dedans c’est qu’on entend beaucoup moins « toubab toubab toubab » sur notre passage, ces paroles sont souvent remplacées par des « ouaf ouaf ouaf ! ». Les vendeurs de plage sont beaucoup moins envahissants également. D’autre part, nous constatons que la petite côte du Sénégal est très touchée par la montée des eaux et l’érosion côtière. Sur les plages nous croisons souvent les vestiges d’habitations ou de commerces.

Sur ce, je vous embrasse bien fort et m’en vais profiter de la plage et de mes vacances.

Pardonnez le peu de contenu de cet épisode, que je compenserai en vous soumettant une lecture conseillée par Tonton :

« L’aventure ambiguë » par Cheikh Hamidou Kane.

A très vite !

Episode 6 – Avril 2017
Bonjour à tous !
Reprise des cours, arrivée de Béatriz et de Kévin, départ de Clément, Catherine et Françoise, ont marqué pour moi ce mois d’Avril. Quel plaisir de travailler et de vivre pour quelques temps en leur compagnie.
J’ai repris les cours en pleine forme, les vacances se sont super bien passées, et j’entame ce dernier trimestre reposée et avec en tête plein de nouveaux travaux à réaliser. Je me sens plus à l’aise à présent dans l’école, je n’ai plus peur qu’un cours ne fonctionne pas comme je l’espérais ; si ça ne marche pas, j’analyse et modifie son contenu ou ma prestation. Les logiciels d’apprentissages ludiques apportés par Françoise me rendent certains cours plus faciles, je peux séparer mon groupe en deux et faire tourner les sous-groupes sur deux ateliers. C’est ainsi que les CM2 ont pu réaliser les dessins suivants par cinq, avant, ou après, avoir passé un moment avec « les incollables, à la recherche d’énigme ». A partir d’images présentes sur internet, ils ont dessiné : une salle de jeux, un décor médiéval, un stade de foot, une salle de classe, un ciel et une ville.
Ici une série de 6 dessins faits par les enfants à partir d’internet, qu’il serait peut-être bien d’insérer

J’ai également commencé à reprendre les diplômes informatiques mis en place par Kévin l’année dernière. Les classes ont changé, certains redoublent, d’autres quittent l’école, d’autres y entrent, certains retournent dans la classe précédente en cours d’année, ce n’a pas été évident de tout remettre en ordre, mais maintenant c’est bon ! Je commence alors mes évaluations concernant les items présents sur le diplôme et me rends compte ainsi de l’évolution des enfants durant cette année. Quel plaisir de constater l’évolution de tous ces jeunes.

Episode 7 – mai 2017
Bonjour à tous !
Vous serez, je pense, heureux d’apprendre qu’ici il fait toujours aussi beau et chaud. Mon service civique touche presque à sa fin, quelle étrange sensation. Je suis heureuse et nostalgique à la foi. Je rejoins Félix sur le fait que ce septième mois n’est pas le plus facile à vivre. Je me rends compte de beaucoup de choses, c’est bien, mais parfois dur de faire avec. Je passe le plus de temps avec mes amis toubab, ils sont en colocation et nos sentiments sont sincères. Il me faut tout de même faire attention à ne pas me « couper du monde », de cette culture très riche qui m’apprend beaucoup sur moi-même et sur la vie en général. Alors oui ce n’est pas toujours facile d’assumer ses différences, d’être fière de ses choix parfois incompris, de répondre à 30 bonjours par rue, d’être interpellée sans cesse par la couleur de sa peau, de toujours devoir payer plus cher et de ne jamais savoir vraiment si l’on peut faire confiance. Mais j’ai découvert ici d’autres modes de communication, de vie, d’organisation, d’éducation. J’ai découvert l’omniprésence de Dieu dans la culture, les spécialités et fruits locaux, les marabouts, baobabs, mes amis tous ces enfants ! Ils peuvent paraître turbulents, indisciplinés ou impolis, au premier abord, vu de loin, de très très loin. Mais croyez-moi, quand on parle un peu avec, qu’on les écoute, qu’on leur explique, qu’on leur demande, ils sont tous d’une gentillesse propre à leur âge, responsables, serviables et pleins de bons sentiments. Ce n’est pas facile de sortir de sa zone de confort, de faire l’effort de se frotter à une troupe de petits gremlins chantant et sautant dans tous les sens, mais une fois le premier pas réalisé, quel plaisir d’échanger avec eux !
Mon plus beau souvenir de ce mois : la journée de sensibilisation sur les droits de l’enfant.

Cette journée fût organisée par l’association de mon amie Rachelle, non loin de l’école, je me suis dit qu’il serait bien de proposer une sortie aux CM1 et CM2 pour s’y rendre. C’est alors qu’un samedi après-midi,
Monsieur Diouf et moi-même emmenèrent une trentaine de jeunes sur un terrain de basket, sans savoir vraiment ce que nous allions découvrir. Cette journée fût une belle réussite, autant pour nous que pour les jeunes de l’association organisatrice.

Par ailleurs, le prêt de livres fonctionnant bien et face aux demandes de prêt de jeux répétées, j’ai tenté l’expérience. Je prête donc les jeux de cartes depuis peu, j’en prends note et jusqu’à présent ça marche !
D’autres demandes auxquelles je réponds parfois favorablement : les dictées. C’est amusant de voir le plaisir qu’ont certains élèves de CM1 à faire des dictées. Je prends alors des livres documentaires et leur fait écrire des textes, qu’ils doivent me présenter corrigés par la suite, sur la peau ou les séismes par exemple. Les CD rom sont également appréciés par les exemptés de sport et j’espère, pour l’avenir, par les Tatas des classes de maternelles, qui, à l’aide du vidéo-projecteur pourraient travailler de manière ludique les maths et le français.
Je remercie au passage les personnes m’ayant soutenues émotionnellement et financièrement pour l’arrivée de Guédi dans ma vie. Sachez que son vaccin antirabique a été accepté par l’état français et qu’elle a une belle et grande cage de transport, en partie grâce à vous. Nos week-ends au village des tortues nous font un bien fou, quand nos sorties au quartier me mettent dans un état d’angoisse proche de celui des examens du bac. Oui, parce que quand un toubab ameute cinq enfants, un toubab et un chien en font le double.
Sans parler des « caïds » qui poussent les chiens de rues à attaquer, ou des chèvres avec leurs petits, qui, elles, n’ont besoin de personne pour attaquer… Bref, la vie est belle.
Bonne continuation à tous, et à très vite pour le prochain et dernier épisode de mes aventures.
Amicalement,
April


Episode 8 – juin 2017
Bonjour à tous !
C’est avec une drôle d’émotion que j’écris ce huitième et dernier épisode. La joie des retrouvailles à venir, la mélancolie des bons moments passés ici, la hâte de réaliser de nouveaux projets, la tristesse de dire au revoir aux personnes qui me sont chères, et l’espoir de rester dans les esprits des jeunes que j’ai pu suivre se mêlent en moi.
Ce service civique m’aura beaucoup apporté, d’un point de vue personnel j’ai appris ici à vivre la différence, j’ai souvent pensé aux premiers hommes noirs ayant vécu parmi les blancs, à la discrimination, au harcèlement, au racisme et aux souffrances que ces comportements impliquent.

Mais, rassurez-vous il n’y a pas de méchanceté envers les étrangers au Sénégal, juste beaucoup de curiosité de la part des enfants des quartiers défavorisés. J’ai appris également à faire face, et à adapter mon comportement. J’aime à présent me laver à l’eau froide (bon c’est vrai qu’il fait souvent plus de 30 degrés), je comprends maintenant comment peut s’ancrer la violence chez un individu et comment il peut s’en émanciper. J’ai pris conscience de la chance que j’ai d’être née femme en France.
Professionnellement, j’ai découvert une éducation radicalement différente, des besoins d’autorité et de repères autres que ce que j’avais toujours connus. Ici les enfants sont très débrouillards et prennent beaucoup de bonnes initiatives en classe (ils rangent nettoient, font respecter les consignes entre eux, ils sont pleins de bonne volonté), c’est parfois dérangeant parce qu’ils sont nombreux mais ça reste quelque chose de très positif. La langue qu’ils utilisent pour étudier n’est pas leur langue maternelle, ça crée des blocages pour certains et rend difficile la scolarité, il faut alors user de patience et de nerfs solides, choses que j’ai beaucoup développées ici.

Le moment le plus dur que j’ai eu à vivre à l’école : lorsqu’en soutien individuel un jeune garçon refusait de parler. Après de nombreuses manœuvres pour lui faire dire quelque chose, ne serait-ce que choisir un livre, je commence à chercher les causes de son mutisme. Tu t’es battu avec un ami ? Tu t’es fait gronder par ta tata ? Tu veux rentrer chez toi ? C’est le livre qui ne te plaît pas ? C’est moi ? (hochement de tête) C’est parce que je crie trop ? (idem) J’en ai pris un coup ce jour-là. Je n’ai su comment réagir, j’ai attendu dépitée, le regardant son livre sur les genoux la tête baissée, puis l’ai laissé partir.

Les moments forts :
J’ai beaucoup aimé animer des jeux en fin de journée, ou à la fin des séances de sport avec les maternelles, les classiques : « un, deux, trois soleil », « Jaques a dit », le chef d’orchestre, les mîmes… Et d’autres plus ludiques en rendant des comptines interactives.
Il y a eu aussi les fois, assez rares mais ce n’était pas plus mal, où j’avais la charge d’une classe. J’ai préféré les grandes classes, plus faciles à tenir. J’ai ainsi pu élaborer des problèmes mathématiques qui sortaient du cadre et introduire librement les notions qu’ils ne connaissaient pas encore (périmètre, nombre à virgule, factorisation). Je me rappelle d’un problème où il était question d’acheter des chaussures pour des moutons.

Et comment oublier le mardi gras ! Quel superbe après-midi nous avons passé là !

Je me rends compte en écrivant ces lignes que les moments que j’ai le plus aimé ont été les moments de jeux et de complicités avec les enfants. Bien sûr, je me suis découvert des talents d’institutrice avec les cours d’informatique, j’ai aimé découvrir comment on peut, de différentes manières, expliquer une même chose. Ainsi que constater les progrès des élèves. Mais l’aspect répétitif et quotidien de cette fonction ne lui permet pas de rentrer dans la case des moments forts. Je dirais plutôt que c’est, de mon point de vue, une réussite.

Merci de m’avoir lue.

Merci Catherine, d’avoir cru en moi, et de toujours avoir su trouver les mots justes pour gonfler ma confiance.
Mes pensées sont allées, durant ces huit mois, à tous les membres de l’association, à toutes les personnes touchées par mes actions dans l’école.